IMELDA MAY, "Tribal" (2014) : chronique • 08/11/2014 Olympia
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IMELDA MAY, "Tribal" (2014) : chronique • 08/11/2014 Olympia
•Nouvelle page spéciale 100 % inédite
« Chronique détaillée
de l'album “TRIBAL” (2014)
d'IMELDA MAY »
en ligne sur ce lien (à copier-coller) :
http://lachanteusemariefrance.fr.gd/Album--g-TRIBAL-g---k1-2014-k2--d-h-IMELDA-MAY--d--chronique-detaillee-.-.htm
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IMELDA MAY sera en concert le samedi 8 novembre 2014 à l’OLYMPIA (Paris).
Places en vente entre autres sur ce lien :
http://www.olympiahall.com/rock-electro/imelda-may.html
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IMELDA MAY
Chronique (“chronicle”, “review”) de l'album “TRIBAL” (2014) :
Imelda May a un super look flashy-flashant et coloré, façon Traci Lords dans “Cry Baby” (film de 1990 réalisé par John Waters, avec Johnny Depp).
Mais elle est beaucoup plus qu’une “pin-up irlandaise” : ce slogan débile, trouvé par la branche française de sa maison de disques Universal, est d’ailleurs à côté de la plaque tant il est réducteur. Il est néanmoins affiché en gros sur le sticker du CD édition française. Imelda May est surtout une formidable chanteuse de rock’n’roll, en concert comme sur disque.
De plus, elle écrit et compose des titres qui sonnent comme des classiques de la musique éternelle de jeunes (celle ayant explosé à partir de 1956 grâce entre autres à Elvis Presley). Les compositions de son guitariste Darrel Higham (là aussi, paroles & musiques), qu’elle interprète, sont du même acabit : “Five Good Men”, “Ghost Of Love”.
Le nouvel album de la miss est l’aboutissement nickel chrome de ce qu’elle propose sur “Mayhem” (2010). Un opus déjà plus que recommandable (à écouter en priorité : “Eternity”, “Sneaky Freak”, “Psycho”, “Mayhem”, “Pulling The Rug”).
Le CD “Love Tattoo” (2009) a comme principal défaut de contenir beaucoup trop de chansons lentes à tendance jazz FIP sur le périph’ : “Knock 123”, “Smoker’s Song”, “Meet You At The Moon”, “Falling In Love With You”. Il y a même, hélas, des éléments jazz dans les morceaux rapides : intro piano-bar de “Watcha Gonna Do”, ce genre.
Quelques rocks sont gentiment nerveux. Sauf que les guitares du Darrel ne ressortent pas du tout avec la même hargne incendiaire qu’il y a sur “Tribal”. La faute à une production honorable, de bon aloi, mais étriquée (sur l’album “Love Tattoo”, donc).
Cette fois, avec “Tribal”, Imelda May met le turbo plein pot, de la première à la dernière chanson. Musicalement, le son est beaucoup plus sauvage, avec plein de guitares maîtrisées, torrides, mordantes et acérées, quasiment à chaque seconde.
D’ailleurs, la pochette de “Tribal” est une réussite visuelle (recto, verso, livret). Elle indique illico la puissance des douze nouvelles chansons figurant sur ce CD. C’est un phénoménal album de rock’n’roll, d’inspiration en grande partie des fifties (mais pas uniquement cette période-là). Tout en ayant un son moderne, urbain, d’aujourd’hui.
Il est rempli de sauvagerie originelle de la musique des années 1950 comme on peut l’entendre sur les disques de Johnny Burnette & The Rock’n’Roll Trio, Eddie Cochran, Little Richard, etc.
Tous les morceaux sont enthousiasmants : “Hellfire Club”, “Round The Bend”, “Wild Woman”, “It’s Good To Be Alive”, “I Wanna Dance”, etc.
“Gypsy In Me” et “Wicked Way” sont deux ballades hantées, dotées d’un son rugueux, à l’ambiance tendue. La trompette au son volontairement bouché de Dave Priseman est pour beaucoup dans l’atmosphère sinueuse et entêtante de “Wicked Way”, contrebalancée par la contrebasse d’Al Gare. Celui-ci joue aussi de la basse électrique sur d’autres morceaux.
Dans le même style au tempo lent et plaisant, “Little Pixie” lorgne plutôt vers la facette tendre et langoureuse de Ricky Nelson (“Lonesone Town”, par exemple) ou d’Eddie Cochran (“I Remember”, “Three Steps To Heaven”, etc.).
“Tribal” est l’équivalent anglophone des disques de Marie France accompagnée par Bijou (33 tours “39 de fièvre” en 1981) ou par l’équipe belge de Freaksville (“Phantom Featuring Marie France” en 2008, “Kiss” avec Les Fantômes en 2012).
Dans “Tribal”, on retrouve tous les éléments indispensables des chefs-d’œuvre électrochocs et favoris de rock’n’roll (français ou internationaux), écoutés des centaines ou milliers de fois depuis des années, avec la même joie que lors de leur découverte.
C’est-à-dire qu’il y a un son percutant, l’énergie, la spontanéité, l’urgence, la puissance et la validité
des chansons 1 2 3 4 carrées en diable.
Assurés par Mike Crossey et Imelda May, la production et le mixage font parfaitement ressortir les guitares, la batterie (Steve Rushton), la basse. Et bien sûr la voix de la miss.
Justement, sa voix, à Imelda May, n’a aucun tic ou maniérisme. Sans surjouer, avec malice et simplicité, elle chante tels quels les mots qu’elle ou ledit Darel ont écrit. À la façon des meilleures chanteuses de pop’n’roll music françaises. En y mettant sa patte et avec son intensité rock roll.
L’ordre des morceaux est idéalement conçu. Une fois le CD enclenché dans le lecteur, on ne zappe aucun morceau. On l’écoute du début à la fin (hormis le bonus track “Johnny Got A Boom Boom”, plage 13), de “Tribal” à “Right Amount Of Wrong”.
C’est sans aucun doute le disque international de musique électrique le plus important de 2014. À côté, le pop rock actuel et normal semble encore plus fade, lisse, sans intérêt que d’habitude.
“Tribal” fait penser au détonateur qu’a été le premier album des Stray Cats en 1981. C’est-à-dire qu’il possède toutes les qualités pour réactiver à travers le monde la flamme rockabilly. Et ce à destination du public le plus large possible. Tout en proposant des chansons d’une chouette et implacable violence-bonne humeur rock roll, 100 % positive et créative.
François Guibert
(27 juin 2014)
N.B. : Une compte rendu détaillé, consacré à son futur concert du 8 novembre 2014 à l’Olympia (Paris), sera en ligne mi-novembre.
GUIBERT FRANCOIS
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