DOLLY PARTON, CD "Blue Smoke" (2014) : chronique détaillée
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DOLLY PARTON, CD "Blue Smoke" (2014) : chronique détaillée
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DOLLY PARTON
Album “Blue Smoke” (2014) :
La France n’est clairement pas l’une des terres de prédilection de la caine’twuy music. Ce qui explique sans doute pourquoi le “Blue Smoke European Tour” de Dolly Parton en juin/juillet 2014 ne fait pas la moindre halte dans l’Hexagone.
Ce non-détour par Paris serait aussi dû à la somme astronomique demandée par son management aux tourneurs français intéressés par une date de concert de la miss en France.
C’est absolument très dommage. On passe à côté d’un fabuleux spectacle. En témoignent sur YouTube les vidéos live amateurs de ses prestations 2014, chez les Américains d’Amérique ou ailleurs.
En plus d’être une show woman de premier ordre, au look fantastique et surnaturel, la voix de cette country pop lady est intacte et lumineuse.
Pas besoin de connaître en détail ses précédentes chansons, ou même juste ses tubes aux États-Unis (mais inconnus du public français, hormis de quelques milliers de spécialistes), pour apprécier pleinement “Blue Smoke”.
Ce nouvel album sonne direct comme une étape capitale de sa carrière, une renaissance. Tant les chansons qui y figurent sont fortes, sur le plan artistique.
Ce n’est pas ce à quoi l’on pense en premier lorsqu’est évoqué le nom “Dolly Parton” : et pourtant, cette artiste compose de grandes chansons (dont elle écrit aussi les textes). En plus d’être une interprète hors pair.
Sur ce disque, elle a conçu elle-même “Home”(coécrit avec Kent Wells), “If I Had Wings”,“Unlikely Angel”, “Miss You-Miss Me”, “Try”, “Blue Smoke”, le facétieux “Lover du jour”, “From Here To The Moon And Back”. Sur une musique d’un air trad’, elle a écrit un texte bouleversant, intitulé “Banks Of The Ohio”.
“Blue Smoke”, la chanson titre, mêle violons yiiha cajuns (comme chez Dick Rivers sur son album “Mississippi River’s” de 1976), chœurs virils doo wop, guitares, pedal steel, banjo, dobro & co. Le tout entraîné par la Dolly’s Voice enjouée.
Ces mêmes instruments se retrouvent tout au long des autres morceaux, avec aussi de l’harmonica western ou langoureux. Ainsi que des secondes voix féminines sur les refrains, ici et là (“Don’t Think Twice”, une reprise du baladin folk Dylan Bob).
Les musiques des douze chansons n’ont rien à voir avec la “new country” telle qu’on peut se l’imaginer vue d’ici : sirupeuse, aseptisée, lisse, variétisée.
Certes, cela ne sonne pas non plus comme une captation roots des années 1940 de Hank Williams ou Woody Guthrie. Simplement, le son et la production (réalisée par ledit Kent Wells) sont aérés, pop, clairs, sobres, chaleureux, simples et minimalistes.
Bon, dans le cas précis du titre écrit par les hard rockers Jon Bon Jovi et Richie Sambora, “Lay Your Hands On Me”, il ne s’agit pas d’une ambiance recueillie et intimiste.
Pourtant, cette pop song américaine pour jeunes est diablement revigorante — et, ouf de soulagement, elle ne sonne nullement metal FM. En plus, cela fait penser aux morceaux de l’album “Sunset” (2012) de Superbus : au top, donc.
La réussite de ce CD provient également du chant plein de fraîcheur, d’enthousiasme et de dynamisme de Dolly.
Il y a des duos avec les vieux briscards Willie Nelson (“From Here To The Moon And Back”) et Kenny Rogers (“You Can’t Make Old Friends”). Leurs voix de mâles aguerris, mi-douces mi-burinés, s’accordent parfaitement avec le timbre d’éternelle jouvencelle de Dolly.
Dans “Lover du jour”, miss Parton joue avec délice de son image. En glissant, avec son accent chewing gumesque d’Américaine, de nombreux mots en français : « adieu, bonejour », « oublie-moi », « I’ll take no mailde from you » (remplacer “l” par “r”), « c’est daômmajje », « pardonne my french, tou ne me cause que des ennouis, tou es un maovay gaurçon ».
À la fin, imparable : « Aw, my french is so awful (…) Oooh, they’re gonna laugh at me in France… Sorry » (rire canaille dans les dernières secondes).
“Miss You-Miss Me” (où elle s’adresse à son papa et sa maman), “Unlikely Angel” et “If I Had Wings” sont les trois chansons les plus épurées du CD. Et où elle met ses sentiments à nu. Ces trois titres parlent en quelque sorte de sa vie, de son parcours, de ses regrets, envies et souvenirs.
À l’écoute de ce disque très émouvant et joyeux, on a comme l’impression que Dolly Parton laisse parler la jeune fille amoureuse de country music qu’elle était. Avant que les hit-parades, le showbiz, l’entertainment, les franchises, le star system ne débarquent dans sa vie.Et fassent d’elle la mégastar mondiale (sauf en France ?) qu’elle est depuis des décennies.
François Guibert
(9 juin 2014)
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Chronique ci-dessous rédigée par JEAN-WILLIAM THOURY
dans "JUKE BOX MAGAZINE" (juillet 2014) :
GUIBERT FRANCOIS
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