SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
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SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
SUPERBUS
le mardi 11 décembre 2012
à l'OLYMPIA (Paris).
Places en vente ici (lien à copier-coller) :
http://www.olympiahall.com/rock-electro/superbus.html
Ou encore ici (lien à copier-coller) :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-SUPERBUS-OLSUP.htm
« (...) Je vends mes guitares et je vais faire un album avec Christophe Maé et Superbus sur les conseils de GF ! »
© Didier Wampas
(3 octobre 2010, 16h30, froum W.)
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
« A l’inverse de Superbus, vous avez Johnny Hallyday. Je suis pas sûr que quand vous avez 20 ans, vous avez envie d’écouter Johnny Hallyday. Eh ben je suis pas sûr que quand vous avez plus de 20 ans, vous avez envie d’écouter Superbus. »
© Christian Eudeline, 2011
(documentaire "Bleu Blanc Rock" sur "Direct Star" )
le mardi 11 décembre 2012
à l'OLYMPIA (Paris).
Places en vente ici (lien à copier-coller) :
http://www.olympiahall.com/rock-electro/superbus.html
Ou encore ici (lien à copier-coller) :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-SUPERBUS-OLSUP.htm
« (...) Je vends mes guitares et je vais faire un album avec Christophe Maé et Superbus sur les conseils de GF ! »
© Didier Wampas
(3 octobre 2010, 16h30, froum W.)
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« A l’inverse de Superbus, vous avez Johnny Hallyday. Je suis pas sûr que quand vous avez 20 ans, vous avez envie d’écouter Johnny Hallyday. Eh ben je suis pas sûr que quand vous avez plus de 20 ans, vous avez envie d’écouter Superbus. »
© Christian Eudeline, 2011
(documentaire "Bleu Blanc Rock" sur "Direct Star" )
Dernière édition par GUIBERT FRANCOIS le Mer 28 Déc - 2:04, édité 7 fois
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
Nouveau vidéoclip officiel "A LA CHAINE" de SUPERBUS,
très bien, très massive pop 21e siècle en français avec une prod' super travaillée et soignée, vraiment bien
sur ce lien à copier-coller :
http://www.nrj.fr/videos-3964/clips-4022/media/video/594013-superbus-a-la-chaine.html
l'album "SUNSET" sort le 27 août 2012.
A Paris le 11 décembre 2012 at the OLYMPIA Theater.
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« Tout sur le show “SUNSET CLUB TOUR”
et l'album “SUNSET” de LES SUPERBUS
le 11 décembre 2012 à L'OLYMPIA (Paris) »
sur ce lien (à copier-coller) :
http://heartbreakhotelthehellboysnikolaacin.fr.gd/SUPERBUS--g-SUNSET-CLUB-TOUR-g--le-11-decembre-2012-a-l-h-OLYMPIA--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm
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SUPERBUS
Album “SUNSET”
+ Show “SUNSET CLUB TOUR”
le samedi 3 novembre 2012
au Centre culturel Jacques Prévert de Villeparisis (77)
et le mardi 11 décembre 2012
à l’Olympia Paris (75) :
Avec l’album “Sunset” paru fin août 2012, les Superbus sont devenus le grand groupe français de pop à la fois radiophonique et scénique, tendance rock’n’roll. Ce disque est le meilleur, haut la main, de leur discographie. Il fait partie des œuvres majeures de la pop’n’roll francophone des trente dernières années, près des albums de Lio (1) — dont Jennifer Ayache est d’ailleurs une fille spirituelle —, de Lina From Paris, du 33 tours “Allô le monde...” d’Ici Paris ou du premier CD (paru en 2012) de Mademoiselle Nineteen.
À part “Rock One” ou “Rock Sound” (magazines toutefois destinés aux adolescents et post-teenagers), les Superbus n’ont jamais trop été pris “au sérieux” (dans le sens “s’intéresser à leur musique”) par la presse rock. Cela vient peut-être du fait que leurs chansons d’avant devaient apparaître, à tort, comme des youplaboumeries futiles, inspirées par les punk rockeries MTV des 90s. Et qui, du coup, ne semblaient pas trop “crédibles” — si jamais il y a besoin d’avoir une quelconque “crédibilité” quand on écoute telle musique ou que l’on joue dans tel groupe.
Or, il y a une évolution nette et flagrante entre les nouvelles chansons, épurées, gagnant en simplicité, et les anciennes. Cela reste dans le même esprit pop. Mais la différence, c’est que neuf morceaux (sur onze, dans la version CD standard) de “Sunset” ont en eux comme une sorte de mélancolie positive, plus mûres. Et sont de grandes compositions pop, pleinement abouties. La réalisation et le mixage de l’Américain Billy Bush les subliment et les transcendent. Sous leur apparente légèreté, les chansons, toutes écrites et composées par Jennifer Ayache, sont de super bijoux pop’n’roll.
Le 11 décembre à l’Olympia (complet) de 21h25 à 23h05, l’interactivité entre le groupe est le public est maximale. Rien à voir avec le peu d’ambiance (hormis les premiers rangs constitués de jeunes dingosuperbusfans), côté spectateurs, de la première date du “Club Tour” le 3 novembre à Villeparisis. Alors que la set list est la même sur ces deux dates.
Ce soir à l’Olympia, cela fait plaisir de voir et entendre une salle réceptive. Ça y va franco dans la bonne humeur, la danse, les sifflements de joie, de spontanéité. Jennifer Ayache écrira d’ailleurs le lendemain sur la page Facebook officielle de Superbus : « C’était dingue ! Le meilleur des trois concerts (2) que l’on a donné dans cette salle. Vous êtes tellement incroyables. Merci de nous faire vivre tout ça depuis plus de dix ans. »
Toutefois, c’est sur les nouvelles chansons — pourtant les meilleures – que le public réagira le moins durant celles-ci. Même si les applaudissements sont très nourris aussitôt après, l’écoute (voire la découverte pour plusieurs personnes du public ?) des nouveaux morceaux est avant tout attentive et concentrée de la part des spectateurs. Pendant l’interprétation des tubes (“Butterfly”, etc.), là ce sera le déchaînement de vibrations survitaminés dans le public.
Les Superbus ont 100 % raison, à fond les ballons, de jouer l’intégralité de “Sunset” : c’est la bonne attitude à avoir quand un artiste ou un groupe vient de sortir un nouveau disque. Aller de l’avant, évoluer, présenter en live un répertoire inédit, récent, tout frais. De plus, comme c’est leur meilleur opus, cela aurait été très frustrant s’ils n’avaient joué que quatre ou cinq morceaux du disque.
Chanson à l’humeur à la fois introspective et tournée vers des jours meilleurs, “All Alone” est une onirique entrée en scène. Les paroles semblent résumer l’état d’esprit saudadesque de Jennifer de fin 2010 à début 2012. C’est-à-dire la période où Superbus était en veille afin que chacun(e) fasse ses activités pour se ressourcer et mieux se retrouver par la suite, de façon régénérée.
Avec ses sonorités de fadasseries “Dance Machine” (Technotronic, Corona et toutes ces horreurs) du début des 90s mâtinées de synthés à la Eurythmics, “Just Like The Old Days” figure en deuxième position de la set list. Ce dance track de troisième zone, extrait du par ailleurs solide et très bon album “Lova Lova” (2009), est là avant tout pour inciter le public à se trémousser et à se libérer.
Heureusement, arrive “Whisper”, captivante chanson pop en français, représentative de l’ADN de Superbus, avec son gimmick de guitares/synthés à la Lio 80s. Cette fois, le concert est lancé pour de bon.
Premier succès interprété ce soir parmi les nombreux tubes radios proposés ce soir, “Lola” enthousiasme la foule. Elle se met à danser comme une entité dingotte, constituée de centaines de personnes, et à reprendre les paroles. Cela sera le cas pour chacun des hits qu’ils joueront.
On revient à l’album “Sunset” avec la présentation live de plusieurs morceaux phares de cet album. Dont “Mrs Better”, avec ses chœurs féminins plein de pep’s et gonflés à bloc.
Chose importante à souligner : lorsqu’elle chante en anglais des textes (qu’elle a écrit elles-mêmes), Jennifer a un phrasé qui coule et roule tout seul. Pile poil pareil que lorsqu’elle interprète des chansons en français. Elle assure sans problème au niveau accent.
Du coup, on n’a pas la désagréable impression d’une barrière de langue. On n’éprouve pas non plus la sensation d’être gêné parce qu’elle ne chante pas en français. Sur ces quatre ou cinq titres anglophones de son cru, en fait c’est comme si elle chantait en français.
Le régal continue avec “L’annonce”. Là encore, un must de new fresh pop song, excellente en tous points. Paroles, musique, voix charmeuse de miss Ayache. Comme Lina From Paris, Lio, Mademoiselle Nineteen ou encore Azadée d’Ici Paris, la Jenn’ chante de façon pop’n’roll. C’est-à-dire avec sa voix normale et de l’esprit glamour, qu’il soit joyeux ou mélancolique. Pas de vocalises, de hurlements façon chanteuses canadiennes, ni de démonstrations techniques et compagnie.
“Get Real” est le deuxième moment “en trop” du set (après “Just Like The Old Days”). En live comme on stage, ce morceau creux est très bordélique, pas du tout mélodique, en plus d’être rempli de breaks stressants.
“Smith’n’Wesson” est une superbe ballade électroacoustique ensoleillée. Elle met en valeur le timbre de voix de Jenn’, ainsi que le soin apporté dans la création de ses textes et de ses musiques. Avec en prime, sur ce coup, la guitare aux tonalités fifties rockab’ early sixties The Shadows de Patrice.
L’ambiance sur scène devient cabaret high tech avec “Lova Lova”, à la structure musicale très élaborée. L’un des musts de l’album du même nom.
Autres réussites de l’album “Sunset” : “Mini” et “Calling You”. Là encore, des textes en anglais avec des mots qui swinguent et claquent les uns aux autres, comme pour “Mrs Better”. Et dont l’interprétation roule 100 % OK à fond les ballons, joyeusement poppy en diable.
“Mini” est aux Superbus ce que le surf yé-yé aômdidouwam “Little Daewoo” (2003) est aux Wampas : une ode à une petite voiture conduite par une Jenn’ qui s’éclate en mode rockab’ pin-up new burlesque. Et qui trace son chemin droit devant : « I’ve done so many many miles on the road honey / Better than Bardot / And twice as hot / What I got, she ahs not / Coz’ Im’ so damn fast, and she’s so slow / My Mini Mini is a real go go »
Défilent ensuite les mégahits connus de tous et toutes, devant un public ultra réceptif : “Butterfly”, “Radio Song”, “Apprends-moi”, “Le rock à Billy” et le balourd “Travel The World”. Le groupe en livre des interprétations impeccables, aussi réussies que les versions studio. Le public participe plus qu’activement à répandre la bonne humeur et à filer encore plus la patate à Jenn’ et sa bande.
Au milieu de ces titres à succès, “Gogo Dance Show” (de l’album “Lova Lova”) met tout autant le feu. Appuyé par les chœurs « G! O! G! O! D! A! N! C! E! SHOW! », les grosses guitares, les silhouettes noir & blanc de danseuses en fond de scène. Super flash scénique, à la fois visuel et sonore.
Le groupe respecte les arrangements originels des versions studio. Ces derniers sont très produits, travaillés dans une optique radiophonique, subtils et soignés. Ce qui fait qu’a priori, ils ne sont pas évident à reproduire en live. Pourtant, Patrice Focone (guitares lead), Michel “Mitch” Giovannetti (guitares), François Even (basse, claviers) et Greg Jacks (batterie, percussions) y arrivent. En y insérant en plus l’indispensable côté live. En plus, Greg a un impressionnant jeu dance rock funk carré, avec une frappe énergique.
“L’été n’est pas loin” est une envoûtante ballade sixties made in 2011. Comme sur “Smith’n’Wesson”, guitare acoustique en bandoulière, Jenn’ chante de manière chaloupée son spleen à la Chris Isaak.
Sur disque, le “Duo” avec Marco Kamaras est doté d’une ambiance bizarre, lancinante et dérangeante. Sur ce titre, la voix de Jennifer Ayache n’est pas du tout mise en valeur. Elle sonne de façon linéaire et renfrognée, rappelant celle, dépressive, de Kurt Cobain. Joué dans une optique sobre et dépouillée le 3 novembre à Villeparisis et le 11 décembre à l’Olympia, et en duo avec le Marco, ce morceau à l’ambiance adolescente convainc dans sa version live.
Jennifer l’a déclaré cet automne dans un entretien : elle a beaucoup apprécié et écouté l’album “Born To Die” de l’Américaine Lana Del Rey. Du coup, en concert, elle reprend joliment son hit “Video Games” (là aussi, des guitares très Chris Isaak). Avec tact et émotion. Mais c’est nettement plus intéressant de voir et entendre les Superbus jouer leurs propres compositions plutôt qu’une reprise d’artiste anglophone.
Très grande chanson (sur le plan artistique et musical) ayant pour thème la vacuité des réseaux sociaux virtuels, “À la chaîne” est l’une des neuf perles de l’album “Sunset”.
Suit l’electro pop attractif “Addictions”, avec en fond de scène les chouettos images fluos violet mauve et rose du clip. L’épileptique techno rock “La cible”, avec Jenn’ fait des « Paowww ! » percutants sur le refrain, clôture un show rock’n’roll pop rodé, carré et éblouissant. Avec, aux côtés de ses acolytes, une Jennifer Ayache qui mène son “Club Tour” de main de maîtresse pop model du vingt-et-unième siècle.
François Guibert
(21 décembre 2012)
N.B. : rendez-vous le mardi 2 avril 2013 à l’Olympia et le vendredi 12 avril 2013 à la salle des fêtes de Villeneuve-la-Garenne (92).
(1) : “Pop model” en 1986, “Can can” en 1988, “Amour toujours” en 1983, “Des fleurs pour un caméléon” en 1991.
(2) : Superbus s’est produit à l’Olympia le 13 novembre 2005 lors du “Pop’n’Tour”, et le 9 avril 2007 (album “Wow”).
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
"LE MONDE",
9 avril 2013 :
9 avril 2013 :
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
• SUPERBUS "SUNSET TOUR"
en concert le jeudi 4 juillet 2013 à 21h
à l'Espace Michel Simon de Noisy-le-Grand (93)
Places en vente depuis aujourd'hui (sur ce lien à copier-coller) :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-SUPERBUS-NGSUP.htm
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
• SUPERBUS le 4 juillet 2013 à Noisy-le-Grand (93).
Places de 27,50 à 33 euros :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-SUPERBUS-NGSUP.htm
• Tout sur le show "SUNSET TOUR" 2012/2013 des SUPERBUS :
http://heartbreakhotelthehellboysnikolaacin.fr.gd/SUPERBUS--g-SUNSET-CLUB-TOUR-g--le-11-decembre-2012-a-l-h-OLYMPIA--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
"+001",
premier album solo de JENN AYACHE
(SUPERBUS),
à paraître au printemps 2014.
Vidéoclip "L'AMERICAIN" de JENN AYACHE :
https://www.youtube.com/watch?v=ATQnK-q9OHg
L'album sera chroniqué en détail peu après sa sortie sur le site http://lachanteusemariefrance.fr.gd/
premier album solo de JENN AYACHE
(SUPERBUS),
à paraître au printemps 2014.
Vidéoclip "L'AMERICAIN" de JENN AYACHE :
https://www.youtube.com/watch?v=ATQnK-q9OHg
L'album sera chroniqué en détail peu après sa sortie sur le site http://lachanteusemariefrance.fr.gd/
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
JENN AYACHE
sera en concert le jeudi 25 septembre 2014
au NOUVEAU CASINO (Paris)
pour présenter son album solo "+001".
Places à 23 € en vente entre autre sur ce lien :
http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-JENN-AYACHE-NC25S.htm
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
• Nouvelle page spéciale
« Compte rendu détaillé du concert "+001" (album solo)
de JENN AYACHE (chanteuse de Superbus)
le 25 septembre 2014 au Nouveau Casino (Paris) »
en ligne sur ce lien :
http://lachanteusemariefrance.fr.gd/JENN-AYACHE--k1-album-solo--g-%2B001-g-%2C-chanteuse-de-Superbus-k2--le-25-septembre-2014-au-NOUVEAU-CASINO--k1-Paris-k2---d--compte-rendu-.-.htm
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JENN AYACHE
(album solo “+001”, chanteuse de Superbus)
Concert “+001”
le jeudi 25 septembre 2014
au NOUVEAU CASINO (Paris) :
« Je veux vous expliquer ce que j’ai fait avec cet album : j’avais juste besoin de me sentir capable de faire les choses seule. Je fais un gros bisou aux membres de mon groupe Superbus, qui sont là, quelque part dans la salle.
C’est comme une espèce d’analyse pour se rendre compte que lorsqu’on pense qu’on n’est pas capable, eh ben en fait, on est capable.
Même si je ne suis pas totalement toute seule, bien sûr : Gaspard Murphy, qui m’a beaucoup aidé, et Tom Daveau à la batterie. Ainsi que toute une équipe de personnes, présentes ici ce soir et qui m’aident beaucoup : merci Elodie (Papillon Filleul), Kamel (Bouchakour, d’Auguri Productions)... Celles et ceux grâce à qui j’ai pu faire ce concert et ce disque. »
(© Jennifer Ayache, sur la scène du Nouveau Casino, après avoir interprété “Forteresse”)
“+001” n’a pas l’aspect définitif, imparable et quasi parfait (1) de “Sunset” (2), le disque de référence de Superbus. Cette première œuvre en solo de Jenn Ayache est toutefois un bon album intéressant, rafraîchissant et très attachant de pop hexagonale, dansante et actuelle. Et en français.
De plus, ce CD n’est pas si éloigné que ça de l’univers de Superbus. Et même s’il paraît sur un gros label, on ressent bien en l’écoutant qu’il a été réalisé et enregistré de façon (100 % positive) artisanale. Avec de l’âme. À l’ancienne, même avec plein de machines et d’ordinateur — ceci n’empêchant pas cela.
L’humanité, la sincérité, la bonne humeur et la mélancolie de Jenn Ayache ressortent parfaitement à travers le disque et le concert. Ce n’est pas du rock — et ça ne pose aucun problème. Jenn Ayache ne se revendique pas comme étant une rockeuse (ni une rappeuse) pure et dure.
La principale différence avec “Sunset” est qu’il y a très peu de guitares tout au long de “+001”. Hormis sur la chanson titre “L’Américain”. Cette dernière est très proche de “All Alone” et “A la chaîne”. Dans l’état d’esprit, le son, l’atmosphère musicale, ainsi que dans le phrasé chanté-parlé de miss Jenn.
De 21h05 à 22h ce 25 septembre au Nouveau Casino, la show woman Jenn Ayache (chant, minipiano, claviers) présente donc en live les douze chansons de “+001”. Un disque sorti sous son nom trois jours plus tôt. À ses côtés sur les planches : Gaspard Murphy (claviers, de temps à autre à la guitare) et Tom Daviau (batterie).
Jenn ne reprendra aucun titre de Superbus. Une option 100 % logique. Et en même temps, une bonne initiative, qui met ainsi en avant uniquement des nouveautés et en valeur son album solo. C’est-à-dire ce pour quoi elle est là ce soir en concert. Quelque part, ça aurait été trop “facile” (au sens “démagogique”) d’interpréter un tube des Sup’. Là, c’est mieux, tout est axé sur le répertoire 2014/2015 de Jenn.
Après une intro synthétique et sautillante, Jenn Ayache démarre le set avec “Tous les étages”. Cette chanson pourrait elle aussi également figurer sur le CD “Sunset”. On y retrouve un refrain accrocheur, des mots-onomatopées (les “plus haut” chantés de façon très enjouée sur le refrain), des sonorités pop’n’roll qui sont légion sur “Sunset”. C’est aussi le cas pour “Forteresse”, “Acide” (et ses gimmicks poppy funk 80s lors du refrain via des sons système D de clavier sonnant comme des guitares cocottes) et “L’Américain”.
Justement, “L’Américain” est la deuxième chanson du set. Une musique pop solide, carrée, accrocheuse (l’une des marques de fabrique de Superbus). Un refrain comme Jenn Ayache sait très bien en créer et chanter. Au passage, avec des indices comme “la guitare de Springsteen”, il est facile de deviner quelle est la personne dont parle Jenn dans le texte.
Grâce à ce concert, on comprend et apprécie pleinement le pourquoi du comment de “Just in Time”, “Elle a balancé”, “Weather Operator”. En les écoutant uniquement sur CD, sans les avoir entendus en live, si l’on est étranger à l’univers de la dance music, on peut être rebuté par le tempo boîte de nuit de “Just In Time”. Ou par les multiples effets sonores sur les chœurs tendance Mirwais de “Weather Operator” et sur les fins “filtrées” des vers dans “Drama”.
Il s’agit en fait de morceaux pop frais et conçus pour la danse. Tout en y glissant là encore du fond en matière de sentiments personnels et vécus de la part de Jenn.
En tant que compositrice (ici, onze titres sur douze, certains étant cosignés avec Gaspard Murphy, The Bionix ou le dénommé J.O.B.), Jenn Ayache a un sens inné de la mélodie pop et attractive (“Drama”, parmi des dizaines d’exemples depuis le premier album de Superbus).
Pour cet opus, on l’imagine dans son studio durant des heures, des jours et des semaines, triturant ses claviers afin d'en sortir plein de sons système D. Et malaxer aussi sa voix sur tel mot ici et là (“Just In Time”, “Drama”, “J’ai voyagé”) pour appuyer une sensation bien précise (jovialité, déception sentimentale, etc).
Concernant ses textes 2002/2014, sa plume est très subtile. Que ce soit avec Superbus ou en solo. Qu’il s’agisse des mégatubes (“Butterfly”, “Apprends-moi”, “Addictions”, etc.) ou des titres connus uniquement des personnes ayant les albums du groupe.
Toujours avec une lueur positive, les textes sont souvent doux-amers, désabusés, mélancoliques (“Smith’n’Wesson”). Sauf que les fans de (punk) rock français ou international ne le remarquent pas forcément, en raison des chouettes arrangements pop’n’roll (par ailleurs, eux aussi très travaillés et construits). En tout cas, les disques de Superbus autant que “+001” fourmillent de pépites pop (textes + musiques).
Tels phrases ou textes peuvent être lus et compris à double sens. Par exemple, en ce qui concerne “+001”, la chanson “Acide” : « Quelqu’un me sert / Quelqu’un me serre dans ses bras / Serre-moi un verre / Serre-moi le cœur / Serre-moi encore / Pour que je n’aie pas peur / (...) Sers-toi de mes lèvres / Que ça me serre le cœur »
Il y a aussi des paroles plus directes, plus terre à terre, et moins intéressantes : “Animal” et “Elle a balancé” (dans “+001”). Dans ces cas-là, c’est plus comme une décharge textuelle d’adrénaline. Comme des paroles-premier jet qui sortiraient sous le coup d’une colère, même s’il y a dedans de l’humour.
On est alors plus spectateurs d’une sorte de jeux de rôles, de miniscènes de film (même si vécues par Jenn dans la vraie vie) dans lesquelles on ne se sent pas trop concerné. Cela touche moins que lorsque Jenn Ayache écrit dans une ambiance textuelle pleine de spleen (positif).
Ainsi, “Forteresse” est l’une des chansons du disque (et du concert) où elle est à son summum en tant qu’artiste faisant passer des frissons au public. Elle y narre des émotions très intimes, qu’elle a vécues, comme d’ailleurs pour toutes ses chansons.
L’atmosphère sinueuse et entêtante de “On s’connaît pas” est renforcée en concert par, de façon paradoxale, une Jenn Ayache de dos durant ces quatre minutes. En même temps, elle interprète ses propres paroles projetées sur un écran géant.
Dans “On s'connaît pas”, il y a tellement de jeu sur les mots autour de “déconner”, “connaître”, “déconnecter”. Aussi, en effet, c’est un bon moyen, à la fois pratique (pour elle) et visuel (du côté des spectateurs), de présenter ce titre sur scène sans s'emmêler d’un vers à l’autre.
Sur disque comme sur scène, on ne ressent rien de spécial à l’écoute du phrasé rap du jeune Tito Prince (3) dans “J’ai voyagé”. Un titre dispensable de “+001” et trop chétif sur le plan musical. Cela ressemble à une bande son primaire de jeu vidéo des années 1980.
C’est une question de différence de générations : dans son couplet, Tito Prince mentionne les mots hors sujets “Play(Station)”, “Xbox” (des consoles de jeux vidéos, même si apparemment des millions d’adultes y jouent) et “Cristina Cordula” (actuelle animatrice d’une émission sur M6). Des références qui n’aident pas à se sentir concerné par son intervention vocale.
En tout cas, Jenn déclare après leur prestation live commune : « C’était mon invité, mon ami spécial. Je suis très contente de faire cette chanson avec lui sur l’album. Vraiment. C’est une belle découverte. C’est un mec en or, très très talentueux. Il s’appelle Tito Prince. Je voulais vraiment vous le faire découvrir si vous ne le connaissez pas encore. »
La chanson “Diabolo menthe” (du film du même nom), écrite et créée par Yves Simon, aurait pu être un original de Jenn Ayache. Son interprétation vocale (live et sur disque), le vécu qu’elle y glisse à travers celle-ci font que c’est comme si c’était elle qui avait écrit et composé ce titre. Elle le reprend d’une magnifique manière, toute simple, (mini)piano (joué par elle) & voix. Le tout agrémenté d’une jolie nappe embuée de synthé (par Gaspard Murphy) et d’une frappe lente et discrète de batterie de Tom Daviau. La version ayachienne, live comme studio, émeut beaucoup plus que celle d’Yves Simon.
« Je suis contente et je vous aime beaucoup », déclarera une Jenn très émue au public (en intro de “Diabolo menthe”) lors de ce concert de présentation d’un bon album, coloré et vivant, de pop d'ici. Et qui reflète bien les envies musicales melting pot de miss Ayache en 2014/2015.
François Guibert
(19 octobre 2014)
(1) : en trop, les breaks énervants et entrechoqués de “Get Real”, ainsi que le “Duo” avec Marco Kamaras à l’ambiance névrosée et linéaire.
(2) : l’un des meilleurs albums de poph’n’roll française de ces trente dernière années.
(3) : surtout, par exemple, comparé aux phrasés fougueux, alertes et sauvages de Stomy Bugsy et Passi du Ministère A.M.E.R., vus sur scène à l’Olympia trois soirs plus tôt pour leur concert « Les 20 ans de l’album “95200” ». Là, il n’y a pas photo, on ressent spontanément toute la différence.
Set list du 25 septembre 2014 :
• “Tous les étages”
• “L'Américain”
• “Just In Time”
• “Weather Operator”
• “On s'connaît pas”
• “Elle a balancé”
• “J'ai voyagé” (duo avec Tito Prince)
• “Diabolo menthe”
• “Forteresse”
• “Acide”
• “Drama”
• “Animal”
GUIBERT FRANCOIS
Re: SUPERBUS "Sixtape" 29/10/2016 Trianon (Paris) : compte rendu
Nouvelle page spéciale
« SUPERBUS, album “SIXTAPE”
+ concert le 29 octobre 2016 au TRIANON (Paris) »
sur ce lien : http://lachanteusemariefrance.fr.gd/SUPERBUS%2C-album--g-SIXTAPE-g--et-concert-le-29-octobre-2016-au-Trianon--d--compte-rendu-.-.htm
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SUPERBUS
Album & tournée “Sixtape”
Le samedi 29 octobre 2016
de 20h25 à 22h au Trianon (Paris) :
Superbus 2016 : grand concert de pop, sous des habits musicaux rock’n’roll à guitares et gimmicks synthétiques rock P-funk. En français, avec des mots, phrases et refrains en anglais de-ci de-là.
Dans ses interviews au printemps dernier, la chanteuse Jennifer Ayache déclarait qu’ils s’essouflaient un peu artistiquement lors du “Sunset Club Tour” (2012/2013). Côté coulisses, alors. Car sur scène, leurs prestations étaient emballantes, à la hauteur de l’album “Sunset”.
Comme pour cette précédente tournée, Superbus adopte la bonne attitude scénique : ils jouent la quasi-intégralité de leur nouveau disque. Hormis “The Lighter”, dont le refrain traficoté-speedé est complexe à reproduire sur scène.
Tous les chanteurs, chanteuses, groupes devraient présenter à chaque prestation scénique un maximum de nouveaux titres, quand ceux-ci sont réussis. Et ce en prenant le risque, comme le fait Superbus, que le public applaudisse beaucoup plus franchement les tubes d’antan.
C’est souvent le cas ce soir au Trianon. Par exemple, “Butterfly” ou “Radio Song” déclenchent une ferveur enthousiaste côté public qu’il n’y a pas durant le réussi “Impensablement”. Même si le public est réceptif aux nouvelles chansons.
Les moments les plus captivants de ce concert sont tous les titres extraits de “Sixtape”. C’est pour ces chansons-là qu’on vient les voir sur scène.
“Pour mon père” est très émouvante. Surtout qu’en face pile poil de Jenn’ il y a sa mère, Chantal Lauby, assise au premier rang du balcon. Dans ce titre, via une activité anodine (faire de la cuisine), Jenn évoque ses rapports avec son papa. Sauf erreur, ils semblent avoir été compliqués durant une ou deux décennies. Avant d’être désormais pacifiés, voire harmonieux.
“Next Summer” est dans la lignée de “All Alone”, dans sa structure (couplets, envolée du refrain, tempo lent). Via “Strong and Beautiful”, Jenn fait part de sa peur de ne pas être à la hauteur quand il le faut. Dans sa vie quotidienne comme en tant que chanteuse et musicienne.
Grande réussite sonique, “4 tourments” a tout pour être un tube radiophonique d’aujourd’hui. Les jumelles “Impensablement” et “J’ai déjà” se complètent dans leur thématique amoureuse.
Il y a aussi “Run” (en intro), “Jusqu’à la mer” (et son texte à double fond), “Toyboy”, “On the River”. Ainsi que les deux seules chansons issues de l’album “Sunset” jouées sur ce Tour 2016/2017 : la ballade euphorique “Smith N Wesson” et “Whisper” (les souvenirs de Jenn enfant se faisant des frayeurs en visionnant les films d’horreur à la télé à la fin des années 1980).
Les arrangements des tubes sont quant à eux légèrement réajustés pour coller au son organique pop’n’roll moderne synthétique à guitares 2016 de Superbus : “Addictions”, “Apprends-moi”, “Ça mousse”, “Lova Lova”, “Radio Song”, “Butterfly”, “Travel the World”, “Lola”. Mais donc l’intérêt du concert réside dans les nouveaux titres et les deux morceaux de l’album “Sunset”.
Avec Patrice Focone (guitare leader), Michel Giovannetti (guitare rythmique), François Even (basse, claviers) et Romain Bachelard (batterie), Jenn va de l’avant sur scène. Et sur l’album “Sixtape”. Où Superbus démontre la densité du chemin parcouru depuis les rebutants “Aéromusical” (2002) et “Pop’n’Gum” (2004).
Ces deux albums à l’ambiance punky ska pop grunge américaine manquent de finesse musicale. À l’exception de la chanson “Little Hily” (grande sœur méconnue de “Butterfly”). Sur ces deux CDs, le futur “vrai” son Superbus est en gestation.
“Wow” (2006) est le premier disque convaincant de Superbus, concernant la réalisation sonore, désormais ample et soignée. C’est aussi le cas pour “Lova, Lova” (2009), “Sunset” et “Sixtape”.
Ces quatre albums intéresseront les adultes attirés par l’univers visuel, textuel et sonore de Superbus. Un groupe qui a toujours été mis de côté et méprisé par la presse rock. Y compris actuellement.
“Sunset” et “Sixtape” constituent le meilleur de Superbus, à tous points de vue. Au niveau de l’intérêt des compositions, enregistrées et arrangées de façon aboutie.
Un CD live de l’actuelle tournée ou de la précédente ne serait d’ailleurs pas primordial. Et ce même si Superbus excelle en concert. Car ces quelque vingt morceaux (en enlevant “Duo” et “Get Real”) sont parfaits dans leurs versions studio. Ils se suffisent à eux-mêmes, tels quels.
Pour faire le lien entre “Sunset” et “Sixtape”, il y a le disque solo “+001” (2014) de Jenn Ayache. On y retrouve beaucoup d’éléments qui figurent sur “Sixtape” : l’aspect expérimental, les bidouillages vocaux avec des machines, synthés, logiciels.
Jenn les utilise à bon escient, et pas parce qu’elle chanterait faux : elle ne transforme pas sa voix en quelque chose de robotique, de surfait. Sur “+001” comme sur “Sixtape”, elle arrive à faire sonner ces outils technologiques de manière chaleureuse et intime.
Dès le premier album “Aéromusical”, Jenn Ayache possède un réel don d’écriture de paroles. Au fil des ans et des chansons qu’elle a enregistrées (en solo comme avec son groupe), Jenn Ayache a précisé son style. Elle le rend plus poétique, simple, direct et épanoui. La quasi-totalité de ses chansons tourne autour de ses sentiments amoureux successifs.
Ça tombe bien car c’est lorsqu’elle parle d’elle-même et de ses sensations personnelles qu’elle touche le plus. Plutôt que lorsqu’elle est en mode “guerrière” : “Elle a balancé” (sur “+001”, une embrouille avec une autre fille, dont on ne sait pas de qui il s’agit), “The Lighter” (sur “Sixtape”) ou “Baisse ton froc” (sur “Sunset”, à propos de la légitimité “rock ou pas”).
Musicalement, Jenn a le chic pour trouver des mélodies que l’on retient. Des refrains accrocheurs entrecoupés de couplets adéquats. Tout cela créé en osmose avec ses fidèles acolytes Patrice, Michel et François.
François Guibert
(24 décembre 2016)
Set list :
• “Run”
• “Travel the World”
• “Lola”
• “Addictions”
• “Ça mousse”
• “Strong and beautiful”
• “Whisper”
• “Soul Sister”
• “On the River”
• “Lova Lova”
• “Smith n Wesson”
• “Pour mon père”
• “Radio Song”
• “Toyboy”
• “J’ai déjà”
• “4 tourments”
• “Next Summer”
• “Apprends-moi”
• “Impensablement”
• “Jusqu’à la mer”
• “Butterfly”
© Archie 62800
GUIBERT FRANCOIS
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